Albertine adore la vie. Elle adore les hommes. Ils sont si libres. Rien ne les retient. Ils peuvent tout faire.
Elle apprend cette nuit-là quelque chose que les statistiques nous confirment :
Ce n’est pas comme ça que se passe un viol.
Désormais, on se lève et on se barre.
La phrase de Virginie Despentes a résonné en moi. Et tout est remonté.
Les petites phrases sexistes, les agressions sexuelles et la pédophilie font partie d’une seule et même chose : un insupportable patriarcat. Et de phrases en actes, ce n’est pas tant le patriarcat qui scandalise que son acceptation par le silence. Alors désormais on allait se lever dans mon écriture.

Donnez-moi un coupable au hasard explore le thème de la vengeance aveugle, et renoue avec la grande tradition théâtrale de la fureur. Avec ses excès, ses aspects caricaturaux, avec humour, et beaucoup, beaucoup d’amour des hommes.